La crise d’empoisonnement aux drogues en Ontario et la nécessité de réduire les méfaits

L’Ontario est aux prises avec une crise d’empoisonnement aux drogues de plus en plus grave.
Les méfaits liés aux opioïdes non réglementés ont connu une forte augmentation, entraînant une hausse des visites aux urgences, des hospitalisations et des surdoses mortelles.
Les données dressent un tableau sombre de la situation. La crise d’empoisonnement aux drogues en Ontario s’est aggravée depuis 2019, le taux de mortalité dû à la toxicité des opioïdes étant aujourd’hui 57 % plus élevé qu’avant la pandémie.
Santé publique Ontario a recensé plus de 17 000 décès liés aux opioïdes depuis 2004.
Pour la seule année 2022, on a enregistré 2 521 décès dus aux opioïdes.
Au cours de la dernière décennie, la province a enregistré plus de 10 316 décès dus à des empoisonnements aux opioïdes, ainsi qu’une forte augmentation depuis 2016.
Comprendre la réduction des méfaits
La réduction des méfaits, une approche approuvée par Santé Canada et l’Agence de la santé publique du Canada, est une stratégie fondée sur des données probantes visant à faire face à cette crise.
Cette approche donne la priorité à la fourniture d’outils et de connaissances aux personnes qui consomment des substances, afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées et moins risquées. Certaines pratiques adoptant une approche de réduction des méfaits comprennent l’utilisation d’un timbre de nicotine au lieu de fumer, la consommation de substances dans un environnement sûr avec une personne de confiance et les programmes d’échange de seringues pour les personnes qui s’injectent des drogues.
Il est essentiel de comprendre que la réduction des méfaits ne préconise pas la consommation de drogues, mais se concentre plutôt sur la sécurité et la réduction des méfaits.
Le rôle des services de consommation et de traitement (SCT)
Les SCT font partie d’une approche de réduction des méfaits qui contribue à :

• promouvoir des pratiques d’injection sûres;
• réduire le nombre de surdoses de drogue;
• réduire la propagation de maladies infectieuses telles que le VIH;
• permettre aux gens d’accéder à une myriade de services, notamment le traitement des dépendances, les soins de santé et le logement.

Importants services de santé, les SCT peuvent constituer la première étape d’un traitement pour certaines personnes.